25/03/2011 20:30

Iris à Francheville

Melissa Laveaux
en partenariat avec le festival Fort en Jazz

En perdant le chèque pour payer ses cours de piano, la toute jeune Mélissa Laveaux s’est forgée un destin. Elle apprendra la musique en autodidacte. Heureusement, sa mère écoute de  la chanson à texte et du jazz haïtien 
en la coiffant, et son père, musicien à ses heures, a l’idée de lui offrir une guitare d’occasion à 13 ans.

Née à Montréal en 1985 de parents haïtiens, Melissa grandit à Ottawa, Ontario, dans un univers majoritairement anglophone, et doit tenter de s’intégrer à ce nouvel environnement sans rien abandonner de sa culture d’origine, créole et francophone. Adolescente, elle découvre pêle-mêle, et dans une sorte de boulimie, le folk indépendant canadien (Joni Mitchell, Feist), le trip hop britannique, la musique brésilienne alternative (Adriana Calcanhotto, Os Mutantes), les stars du hip hop et de la nu-soul (Erikah Badu, Common...), Billie Holiday, Nina Simone, Aretha Franklin et les étoiles lointaines de la World Music. Brassant toutes ces influences sur sa guitare en un mélange de naïveté et d’instinct, Mélissa s’invente très tôt un style d’accompagnement personnel, très rythmique, et se met à écrire ses premiers textes.

À 21 ans, elle autoproduit un album qu’elle diffuse sur myspace. Début 2007, le label No Format! la rencontre à Montréal et la prend aussitôt sous contrat. La même année, elle obtient la bourse Lagardère Jeunes Talents. Elle enregistre dans la foulée son véritable premier album, Camphor & Copper. Mélissa y libère d’un coup toute l’énergie créatrice accumulée au long de ses années d’apprentissage et trouve d’emblée le ton juste. La musique soyeuse de cette canadienne de 24 ans est définie par le trilinguisme qui marque sa vie : la fluidité rythmique de la langue anglaise, la syncope nonchalante du Créole et la sophistication harmonique du Français.

Le métissage harmonieux par excellence.