10/03/2011 20:30

Au Périscope

Das Kapital
plays Hanns Eisler

Sur Ballads & barricades, Das Kapital plays Hanns Eisler, son dernier album en date (paru en 2009), le trio revisitait la musique de Hanns Eisler, grand compositeur allemand et personnalité musicale d’avant-guerre.
Élève d’Arnold Schönberg, dont il conserve toute sa vie l’amitié, compositeur de bandes originales pour Hollywood où il est accueilli en tant qu’immigré politique pendant la seconde guerre mondiale, expulsé par le McCarthysme en 1949, Eisler s’installe finalement à Berlin. Il devient à l’Est de la citée une icône de l’art communiste, travaillant notamment avec Berthold Brecht qu’il connaissait depuis les années vingt, et avec tous les grands auteurs de RDA. Il compose même l’hymne national de la RDA. Hanns Eisler a également écrit un grand nombre 
de chansons qui font désormais parties du patrimoine germanique. Sa musique est à la fois brutale et raffinée.

On perçoit dans ses thèmes l’atmosphère des cabarets berlinois des années 20,
la simplicité propagandiste d’un compositeur politique autant que le raffinement harmonique et mélodique d’un musicien d’exception. Pour Hasse Poulsen, Daniel Erdmann et Edward Perraud, le trio d’improvisateurs aguerris qui fondent
Das Kapital, l’attrait majeur des compositions de Hanns Eisler réside dans cette manière rare de mêler musiques savantes et musiques populaires. Son projet artistique était bien d’écrire une musique d’avant-garde, sophistiquée, qui resterait en même temps accessible à tous. Depuis toujours, les chansons de Eisler font ainsi parties du quotidien comme du bagage musical élémentaire de Daniel Erdmann.
Le saxophoniste a étudié au conservatoire berlinois qui porte le nom du compositeur. Forcément, ça crée des liens.

11/03/2011 21:30

Carte Blanche au collectif Muzzix
Mafalpa / Ivann Cruz solo / Quartet Base

Le Périscope invite le collectif Muzzix dans le cadre du festival A Vaulx Jazz.
Toujours en développant les échanges avec les collectifs de musiciens, le Périscope propose une soirée autour de 3 formations résolument actuelles du collectif Muzzix. Fusion de Circum et du Crime, Muzzix est un collectif lillois d’une trentaine de musiciens dans des domaines allant du jazz contemporain à l’improvisation, en passant par la musique contemporaine, l’électro ou le rock…Sa démarche est motivée par l’idée d’expérimentation et d’exploration musicale et sonore. Parmi les projets du collectif on retrouve le Circum grand orchestra, 
ainsi que des musiciens comme Olivier Benoit, Nicolas Mahieux ou encore Peter Orins.

En partenariat avec Le Périscope

25/03/2011 20:30

Iris à Francheville

Melissa Laveaux
en partenariat avec le festival Fort en Jazz

En perdant le chèque pour payer ses cours de piano, la toute jeune Mélissa Laveaux s’est forgée un destin. Elle apprendra la musique en autodidacte. Heureusement, sa mère écoute de  la chanson à texte et du jazz haïtien 
en la coiffant, et son père, musicien à ses heures, a l’idée de lui offrir une guitare d’occasion à 13 ans.

Née à Montréal en 1985 de parents haïtiens, Melissa grandit à Ottawa, Ontario, dans un univers majoritairement anglophone, et doit tenter de s’intégrer à ce nouvel environnement sans rien abandonner de sa culture d’origine, créole et francophone. Adolescente, elle découvre pêle-mêle, et dans une sorte de boulimie, le folk indépendant canadien (Joni Mitchell, Feist), le trip hop britannique, la musique brésilienne alternative (Adriana Calcanhotto, Os Mutantes), les stars du hip hop et de la nu-soul (Erikah Badu, Common...), Billie Holiday, Nina Simone, Aretha Franklin et les étoiles lointaines de la World Music. Brassant toutes ces influences sur sa guitare en un mélange de naïveté et d’instinct, Mélissa s’invente très tôt un style d’accompagnement personnel, très rythmique, et se met à écrire ses premiers textes.

À 21 ans, elle autoproduit un album qu’elle diffuse sur myspace. Début 2007, le label No Format! la rencontre à Montréal et la prend aussitôt sous contrat. La même année, elle obtient la bourse Lagardère Jeunes Talents. Elle enregistre dans la foulée son véritable premier album, Camphor & Copper. Mélissa y libère d’un coup toute l’énergie créatrice accumulée au long de ses années d’apprentissage et trouve d’emblée le ton juste. La musique soyeuse de cette canadienne de 24 ans est définie par le trilinguisme qui marque sa vie : la fluidité rythmique de la langue anglaise, la syncope nonchalante du Créole et la sophistication harmonique du Français.

Le métissage harmonieux par excellence.