23/03/2011 20:30

Soirée Jazz et Opéra
Ukandanz / Rava -Quatuor Debussy




23/03/2011 20:30

Ukandanz et la maîtrise de la Loire
Création

Damien Cluzel et Lionel Martin se rencontrent à Lyon au début des années 90. Mais Damien Cluzel s’installe bientôt à Amsterdam où il participe 
à la création du collectif Trytone 
et mène ses projets personnels (Manbites Dogs, notamment). Lionel Martin travaille avec son propre trio (tournée Afijma jazzmigration, lauréat Suivez le Jazz), 
puis il rejoint le réseau ImuZZic. 
Après 15 années en Hollande, Damien rentre à Lyon et retrouve Lionel. 
Les compères rencontrent Fred Escoffier (ex Cosmic Connection) dans le projet Les Bergers Fous de la Rébellion, avec John Greaves et le vidéaste Nico Ticot. De cette rencontre naît l’envie de constituer un groupe autour d’un répertoire d’essence plutôt pop rock. Avec l’arrivée du batteur Guilhem Meier (membre du Grolektif), uKanDanz est né.

Le groupe propose alors un répertoire alliant reprise pop (The Cure, David Bowie) et compositions d’influences diverses, du pur binaire à l’éthio-groove. 
Comme en témoignent ses expériences franco-cubaines (Le Manacuba, en 2002) ou franco-ottomannes (Octobando, avec la chanteuse turque Senem Diyici), le saxophoniste Lionel Martin a toujours cherché un un point chaud avec les musiques traditionnelles.

Depuis des années également, Damien
Cluzel cherche plus volontiers du côté
des musiques indiennes. Le guitariste s’intéresse aussi à la musique éthiopienne dont l’aspect à la fois rudimentaire et raffiné le fascine. Un virus contracté lors de divers voyages en Ethiopie, entre 1999 et 2005. L’influence cosmique de l’ethiojazz s’impose peu à peu comme le socle esthétique du projet uKanDanz. Un projet métisse, à la fois tribal et urbain, dans lequel la percussion roule sous des déclinaisons contemporaines des étranges gammes éthiopiennes.
Une Éthiopie sous-entendue dans chaque composition, par un rythme, par une allusion à un chant, à une mélodie traditionnelle. uKanDanZ et Asnaque (Asnaqé Guèbrèyès, leur chanteur et percussionniste éthiopien) reviennent tout juste d’un Ethiopan Winter Tour pour apparaître à Vaulx-en-Velin augmenté des superbes chœurs de la Maîtrise du Conseil Général de la Loire.

Avec ses influences patentes de rock, de jazz ou de musiques traditionnelles et contemporaines d’Éthiopie, nous sommes bien là dans l’héritage assumé du Swinging Addis des années 60’s. Et ça (uKan)Danz sérieusement, ça pulse de façon… impériale !


Ukandanz et la maîtrise de la Loire

photo Christophe Charpenel

  • Asnaqé Guèbrèyès (chant),
  • Lionel Martin (saxo),
  • Frédéric Escoffier (claviers),
  • Guilhem Meier (batterie),
  • Damien Cluzel (guitare) …
  • et la Maîtrise de la Loire (30 choristes)

23/03/2011 22:15

Enrico Rava 5 tet le quatuor Debussy
Rava l'Opéra va

La biographie musicale d’Enrico Rava semble traversée par la notion du double. D’abord un frère dont, vers 1949, la collection de disques devient l’instrument de son initiation au jazz. Huit ans plus tard, à Turin, c’est un concert de Miles Davis qui le convainc d’oublier trombone et dixieland pour se consacrer à la trompette et au bebop. Et puis il y a la découverte de Chet Baker, alors célébrissime dans la Péninsule. Le trompettiste de Trieste n’oubliera jamais ni l’un, ni l’autre, et à divers moments de sa carrière leur rendra alternativement hommage.
Il jouera même en duo avec le fiancé de My Funny Valentine, puis dans son ombre avec Paolo Fresu. Partenaire du saxophoniste argentin Gato Barbieri, il participe à diverses expériences avec des improvisateurs de la trempe de Steve Lacy, Don Cherry ou Mal Waldron. En 1967, il débarque à New York en pleine mouvance “free”, fréquente le collectif Jazz Composers’Orchestra Association, collabore avec Carla Bley, puis avec Lee Konitz. Enrico Rava restera huit ans à New York. Le trompettiste, qui utilise aussi désormais le bugle, revient en Europe au milieu des 70’s en virtuose à la singularité incontestée, et les labels européens s’ouvrent à ses inventions.

On retiendra de cette période un fameux quartette sans piano, sorte de micro fanfare au lyrisme paradoxal (avec Roswell Rudd,Jean-François Jenny-Clark et Aldo Romano).

“Lyrisme” : le mot est lâché. Un lyrisme qui va situer aussi bien le phrasé du souffleur que les mélodies qu’il écrit et, de plus en plus, le répertoire qu’il explore aujourd’hui : Bizet, Puccini, Pergolese... 


Pour cette rencontre, le Quatuor Debussy part donc à la rencontre du Quartet d’Enrico Rava, et l’Opéra en est le prétexte. Les chefs d’œuvre de Puccini ou Verdi connaissent déjà les transcriptions pour cordes que le Quatuor Debussy propose régulièrement en concert. 
Sur son dernier album Rava l’Opéra va, Enrico Rava donne de son côté une version très personnelle des variations de Puccini. Il s’attaque également à La Tosca avec Michel Edelin (E la Tosca passa). Un échange s’est ainsi naturellement imposé. Il aboutit à cet étonnant spectacle de bel canto jazz sans voix, ce programme de grands airs d’Opéra mélangeant les arrangements de Rava et ceux du Quatuor Debussy.

le quatuor Debussy joue le requiem de Mozart


Enrico Rava de  profil

photo G. Pino

Enrico Rava Quintet 
  •  Enrico Rava (trompette, bugle),
  • Fausto Beccalossi (accordéon),
  • Marcello Giannini (guitare),
  • Gabriele Evangelista (contrebasse),
  • 
Fabrizio Sfera (batterie)
Quatuor Debussy
  • Christophe Colette,
  • Dorian Lamotte (violon),
  • Vincent Deprecq (alto),
  • Alain Brunier (violoncelle)