22/03/2011 20:30

Soirée 40° latitude Nord
Philip Catrherine trio / Tony Malaby quartet




22/03/2011 20:15

Philip Catherine trio feat. Enrico Pieranunzi

Alternant les formules solo, duo, trio et quartet, ou les collaborations avec de grands ensembles (Piacevole, Soledad ou le Brussels Jazz Orchestra), Philip Catherine captive l’auditeur par ses compositions, par son lyrisme naturel et son swing élégant. Ses improvisations jazzistiques se parent d’une sonorité parfois saturée, d’essence rock. Depuis les 60’s, Philip Catherine s’est imposé comme une figure importante de la scène jazz européenne. Ses collaborations et son engagement avec des artistes tels que Charles Mingus, Chet Baker, Stéphane Grappelli, Dexter Gordon, Larry Coryell, Tom Harrell ou NHOP ont été par ailleurs des plus influents.

Né à Londres en 1942 d’une mère anglaise et d’un père belge, dans une famille de musiciens, Philip Catherine a développé très tôt une oreille absolue. C’est avec celle-ci qu’il entend à quatorze ans la guitare de Brassens et qu’il découvre aussi Django Reinhardt à Bruxelles (où sa famille s’est installée) : c’est le coup de foudre.
Catherine signe à partir de 1997 chez Dreyfus Jazz une série d’albums imparables. Philip Catherine-live est salué par la presse unanime comme l’un de ses meilleurs opus. Guitar Groove (1998), avec Jim Beard, Alfonso Johnson et Rodney Holmes, est l’un des rares albums européens à entrer dans le Top 20 du Gavin Jazz Chart aux USA. L’album Blue Prince (2000) a été classé parmi les meilleurs albums de l’année par de nombreux magazines internationaux. Summer Night (2002, toujours chez Dreyfus), en trio et quartet, contient des standards soigneusement choisis et six nouvelles compositions qui démontrent une fois de plus que le guitariste est aussi un compositeur hors pair. En 2005, il enregistre ses thèmes avec le Brussels Jazz Orchestra (album Meeting Colours), seul big band Européen à figurer dans le Downbeat Critics Poll. En 2006, il participe à l’album Passage du groupe Soledad. Son premier disque en solo (Guitars Two) sort en 2008 sous les acclamations de la presse.

Un nouvel enregistrement, Live at Cap-Breton, paraît enfin en avril dernier. 
Le guitariste y est entouré d’un véritable “all star band” dans lequel figurent déjà Enrico Pieranunzi au piano, mais aussi Hein Van de Geyn à la contrebasse 
et Joe La Barbera à la batterie. Ces 4 musiciens aujourd’hui au sommet de leur art nous visitent donc lors de cette édition 2011 d’A Vaulx Jazz : émois en perspective…


Philip Catherine à la guitare

photo Jos L. Knoepen

  • Philip Catherine (guitare),
  • Enrico Pieranunzi (piano),
  • Philippe Aerts (contrebasse),
  • Mimi Verderam (batterie)

22/03/2011 20:30

Tony Malaby Quartet

Les apparitions récentes de cette formation hors-concours incarnent sans doute l’idée que l’on se fait de l’équilibre parfait à l’intérieur £d’une formule quartet. Ainsi entouré, le saxophoniste Tony Malaby 
nous offre en effet un pur chef-d’œuvre de jazz moderne, baigné d’une sonorité majestueuse et profonde, d’un lyrisme déchirant. 
On peut y admirer l’étonnante faculté du sax américain à construire ses solos dans l’instant, comme de véritables compositions instantanées. Instant composer semble presque une expression inventée pour lui. Cette inspiration sans faille illumine la musique de l’album Voladores paru en 2009. Homogeneous Emotion, un inédit d’Ornette Coleman, semble avoir été composé par, ou pour lui, tant le sax de Tucson semble “l’habiter”. Sur les autres thèmes, tous signés Malaby (à l’exception de trois improvisations collectives), on est frappé par la circulation naturelle de la musique, par la complémentarité immédiate des musiciens, mais aussi par la cohérence du propos. Une cohérence remarquable dans les improvisations, dans les croisements, les frottements entre saxophone et contrebasse (Dreamy Drunk, entre les percussions et le… Mélodica (Old Smokey)!

Tony Malaby est né en 1964 à Tucson en Arizona. Le style inspiré du saxophoniste se situe très tôt dans le jazz moderne, post-bop. Il travaille depuis longtemps en trio avec Tom Rainey (et Michael Formanek, aujourd’hui remplacé par John Hollenbeck). Son premier album (Cosas) était assumé en tant que co-leader avec l’étonnant tromboniste, compositeur et arrangeur Joey Sellers. Il y a encore 3 ans, Malaby croisait furieusement le fer (le cuivre ?) à New York avec Steve coleman,
Miguel Zenon et Ravi Coltrane.


Tony Malaby réinvente perpétuellement des motifs rythmiques et mélodiques qui restent en mémoire. Il semble littéralement survoler son trio… Et pourtant, le jeu de Drew Gress n’a jamais paru aussi limpide, et Tom Rainey (son partenaire le plus régulier) fait preuve de ses incroyables talents de batteur mélodiste. Enfin, dernier arrivé, John Hollenbeck enrichit le bouillonnement percussif ce groupe tout à fait incontournable de la “jazzosphère” moderne.


Tony Malaby Quartet

photo Christian Ducasse

  • Tony Malaby (saxo),
  • Drew Gress (contrebasse),
  • Tom Rainey (batterie),
  • John Hollenbeck (batterie, percussions)